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La culture et la découverte selon phil
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17 mai 2016

Pierre CLOSTERMANN

Je vous présente Pierre Clostermann, le meilleur pilote français de la seconde guerre mondiale. Il fut un pilote de chasseur, un industriel, un homme politique et un écrivain. Pour ce dossier, je vais rester sur sa carrière de pilote de la RAF. Il est né le 28 février 1928 au Brésil, enfant d'un père alsacien et d’une mère lorraine.

 

Pierre_Clostermann

 

Il arrive en Angleterre fin 1940. Il y passe les tests de pilotage, puis entre au Royal Air Force College pour suivre les cours d'élève-officier. Il en sort premier de la promotion. Il achève sa formation opérationnelle en janvier 1942. Un an plus tard, il est affecté au Squadron 341, qui deviendra plus tard le groupe de chasse « Alsace ». Ce squadron est composé de français des forces françaises libres.

Le 20 mars 1943, le Squadron 341 est affecté sur la base de Biggin Hill. Il accomplit des missions d'escorte de bombardiers au-dessus de la France. Il devient vite l'ailier de vol du commandant Mouchotte, le commandant du squadron, jusqu'au 27 août, où lors d'un accrochage avec l'aviation allemande, Clostermann perd le contact avec son leader, celui-ci sera retrouvé mort. Le commandant remplaçant mettra la faute de la mort du commandant Mouchotte sur Clostermann. Le pilote demandera sa mutation vers le Squadron 602 où se trouve son ami Jacques Remlinger, le Squadron 602 est principalement constitué d'anglais contrairement au 341.

Avec cette nouvelle unité et les Spitfire MkIX, il accomplit des missions d'escorte de bombardiers au-dessus de l'Allemagne, en particulier l'usine de roulement à bille de Schweinfurt. Ensuite, il escorte des Hurricane qui bombardent les rampes de lancement des V1 en France et enfin l'unité est affectée à la sécurisation de Scapa Flow, la base navale anglaise.

Le 15 mai 1944, Clostermann accompagne son supérieur au quartier général des forces aériennes alliées. Il participe ainsi au planning des opérations préliminaires au Jour J. De retour dans son squadron, il est interdit de mission jusqu'au Jour J plus dix heures, pour éviter les fuites sur l'opération à venir s'il devait se faire capturer par les allemands.

A la onzième heure après le débarquement, libéré de son interdiction, il prend son avion et vole au-dessus d'Utah Beach et d'Omaha Beach. Le 15 juin, Clostermann et son ami et pilote Jacques Remlinger, sont les premiers pilotes français à se poser sur le sol français, sur l'aérodrome de Bazenville.

Il retourne en Angleterre, suite à la fin de deux tours d'opérations soit 600 jours d'opération, Les tours d'opérations sont instaurés afin de permettent aux pilotes, pour le cas qui nous concerne, de quitter le combat pour qu'ils puissent se reposer et revenir frais et dispos pour la suite des opérations. Cela ne veut pas dire qu'ils arrêtent tout, ils sont plutôt affectés à l'état-major ou comme formateurs pour les nouveaux pilotes.

Il souhaite rejoindre le 122 Wing, équipé en majorité du Hawker Tempest V, chasseur lourd ultra moderne. Il est affecté comme chef du Squadron 274, puis au Squadron 56 en mars 1945 et enfin au Squadron 3 en avril 1945. En janvier 1945, il est donc affecté, contre l'avis du général De Gaulle, qui voulait le garder à l'abri, à Volkel aux Pays-Bas. Cette unité est spécialement chargée de contenir la Luftwaffe et en particulier les avions à réaction tel que le Messerschmitt Me262. En avril, le Wing 122 occupe l'aérodrome de Rheie-Hopsten en Allemagne et devient la première unité aérienne à opérer depuis l'Allemagne. Les opérations aériennes continuèrent jusqu'à la fin de la guerre, le 8 mai. Il termine la guerre dans l'armée de l'air française et la démobilisation le 27 août 1945.

Durant son service opérationnel, le pilote devient le plus grand As français de la seconde guerre mondial. Selon les critères d'homologation, il a abattu 33 avions pour les français ou 23 pour les anglais, il a aussi détruit plus de 23 avions au sol, 5 blindés, 225 véhicules, 72 locomotives et 2 vedettes lance-torpilles. En juin 1945, il devient le premier pilote français à voler sur un avion à réaction pour le compte de la RAF.

Il fut décoré de la Médaille des Compagnons de la Libération, de la Médaille Militaire, de la Croix de Guerre 39/45, de la Croix de la Valeur Militaire, de la Médaille de la Résistance, de la Distinguished Service Order, de la Distinguished Flying Cross, de la Silver Star, de l'Air Medal et il est chevalier de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem et il est grand-croix de la Légion d'Honneur.

 

Il est mort le 22 mars 2006, après une belle carrière industrielle pour Cessna, Dassault et Airbus et un engagement dans les rangs des Gaullistes et comme écrivain.

hawker-tempest-v-in-flight-nov-1944

SPITFIRE Mk IX

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Commentaires
V
Encore un Alsacien qui aura marqué son temps. Courage et compétence reconnus par nos amis les Anglais.
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